MATCH DE QUIDDITCH NATIONAL EN FRANCE

 

 

Al'heure où le Quinze tricolore se qualifiait pour la finale de la Coupe du monde de rugby, une trentaine d'apprentis sorciers s'affrontaient sur un autre stade, celui de Lesparre. Ici pas question d'essais ou de transformations mais de « souafle », « cognards » et autre « vif d'or ». Des mots barbares pour celles et ceux qui ne connaissent pas l'univers d'Harry Potter. « Je suis une grande fan de cette saga. Nous voulions organiser une manifestation autour de cet univers. C'est en naviguant sur Internet que nous avons appris l'existence d'une association internationale de Quidditch », explique Ingrid Vézy, grande organisatrice de la journée avec son association Anthéna (1). Derrière ce nom étrange se cache, en réalité, le jeu auquel s'adonnent avec passion le jeune sorcier et ses camarades. Un jeu qui est donc passé, samedi après-midi, de la fiction à la réalité.

Un balai entre les jambes

Quatre équipes s'affrontaient dans une ambiance festive sur le terrain d'honneur du stade municipal de Lesparre. Toutes mixtes et composées d'élèves du lycée Odilon-Redon de Lesparre et de Pauillac ainsi que par des assistants pédagogiques et éducatifs de ces établissements. Certains passionnés avaient même fait le déplacement de Toulouse et de Nantes pour ne pas manquer cette première rencontre nationale. Si au cinéma, les joueurs évoluent dans le ciel, force est de constater que le tournoi organisé à Lesparre est plus… terre à terre. Il s'efforce, néanmoins, de conserver les caractéristiques de ce sport né de l'imagination débordante de l'écrivaine britannique, Joanne Rowling. L'objectif reste le même : faire rentrer le plus souvent le « souafle » - symbolisé, samedi, par un ballon dégonflé - dans un des trois cerceaux. Ou mieux : s'emparer du « vif d'or » qui est généralement synonyme de victoire totale pour l'équipe qui parvient à le récupérer.

Au cinéma, il s'agit d'une petite balle munie d'une paire d'ailes. À Lesparre, la balle était accrochée au short d'un joueur que deux « attrapeurs » étaient chargés de poursuivre.

Un sport comme un autre

Âgés de 13 à 25 ans, les participants devaient également enfourcher un balai entre leurs jambes et ne jamais s'en défaire sous peine de se mettre hors-jeu. « C'est handicapant de courir avec un balai notamment pour les changements de direction », analyse Élise, jeune Toulousaine de 15 ans. Il est vrai qu'il faut faire preuve d'adresse, de rapidité et d'endurance pour réussir dans ce sport qui peut s'apparenter tantôt à du rugby, tantôt à du handball. « C'est un sport comme un autre. On leur inculque le dépassement de soi mais aussi la notion de collectif et le respect de l'adversaire », résume Ingrid.

Une chose est sûre : la mayonnaise a bien pris. Certains, comme Tristan, regrettent qu'il n'y ait pas plus de séances d'entraînements. « La première chose qu'on va faire lundi au lycée est d'essayer de convaincre nos copains de nous rejoindre », note le jeune Lesparrain. Augustin, un ami venu un peu par hasard, enfile directement le maillot sans connaître les règles. Jamais les adolescents n'auront eu autant d'enthousiasme à prendre un balai. Les parents s'en réjouissent. 



17/10/2011
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